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Découvrez le Plan Climat Air Energie de la Métropole du Grand Paris

publié le 27 juin 2018 (modifié le 11 février 2021)

Le Plan Climat Air Energie Métropolitain (PCAEM), visant l’élaboration d’une politique environnementale commune aux 131 communes du Grand Paris a été exposé le 9 mai dernier lors de la conférence métropolitaine « Construisons ensemble le Grand Paris 2°C ». Les grands objectifs du plan ont été présentés.

Elaboré depuis le 23 mai 2016, au lendemain de la COP 21 et de l’Accord de Paris, puis validé par le Conseil de la Métropole du Grand Paris en décembre 2017, ce PCAEM fixe une feuille de route de long terme pour organiser la transition écologique, améliorer la qualité de l’air et développer la résilience de la Métropole du Grand Paris.

Premier document stratégique de la Métropole du Grand Paris, le PCAEM alimente l’élaboration du Schéma de Cohérence Territoriale Métropolitain ainsi que le Plan Métropolitain de l’Habitat et de Hébergement (PMHH). Il vise à structurer l’action publique métropolitaine en collaboration directe avec les communes, les établissements publics territoriaux et tous les acteurs impliqués. Pour mener à bien cette mobilisation, le Métropole privilégie trois approches : constituer des communautés d’acteurs, favoriser l’émergence d’innovations et sensibiliser le grand public.

Le PCAEM formalise 6 objectifs stratégiques et opérationnels prioritaires :
atteindre la neutralité carbone en 2050, c’est-à-dire zéro émission nette, en alignement avec la trajectoire 2°C issue de l’Accord de Paris et avec le Plan Climat national ;

  • atteindre le facteur 4 à l’horizon 2050 en alignement avec le Schéma Régional Climat Air Énergie d’Île-de-France de 2012 et la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte du 17 août 2015 ;
  • accroître la résilience de la Métropole face aux effets du changement climatique ;
  • ramener les concentrations en polluants atmosphériques à des niveaux en conformité avec les seuils fixés par l’Organisation Mondiale de la Santé ;
  • réduire massivement les consommations énergétiques finales, notamment pour les secteurs résidentiels et tertiaires, ainsi que du transport ;
  • obtenir un mix énergétique diversifié et décarboné, grâce au développement des énergies renouvelables et de récupération.

Pour faire évoluer les pratiques de l’aménagement et de la construction vers plus de résilience, la Métropole entend agir dans les domaines suivants : l’habitat, l’activité économique, la consommation, l’alimentation et les déchets.

Le secteur de l’habitat représente 43 % des émissions de gaz à effet de serre de la Métropole du Grand Paris. Afin de réduire ces émissions de 75 % à horizon 2050 par rapport à 2005, les efforts porteront sur :
-  le secteur résidentiel : 9 MtCO2e en 2012, objectif de -30 % en 2024 et -75 % en 2050 par rapport à 2005 ;
-  le secteur tertiaire : 5 MtCO2e en 2012, objectif de -40 % en 2024 et -80 % en 2050 par rapport à 2005.

La réduction du « stock » des bâtiments résidentiels et tertiaires existants, la généralisation des constructions neuves à basse consommation et à énergie positive et la maîtrise de la demande en électricité sont les principaux enjeux définis par le PCAEM afin de réduire la consommaion en énergie finale dans le secteur de l’habitat. La réduction des émissions liées aux chantiers fait également partie des initiatives menées par la Métropole.

Cette dernière souhaite créer des rues et des quartiers « à l’épreuve du changement climatique » en travaillant notamment sur la forme urbaine, les matériaux, la végétalisation et le mobilier urbain. Il s’agira de faciliter la mise en place d’expérimentations à l’échelle du bâti et du quartier.

En complément de la réglementation de l’usage des sols dans les zones constructibles, le renforcent de la trame verte et de la trame bleue constitue un levier d’action pour maintenir ou agrandir les espaces contribuant à la réduction de l’effet d’îlot de chaleur.

5 actions en matière d’habitat (HAB) figurent dans le PCAEM. Elles ont pour principal objectif de diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre de l’habitat métropolitain d’ici à 2050.

Pour ce faire, le PCAEM entend massifier la rénovation bas carbone dans le parc résidentiel métropolitain.
L’effort de réduction des émissions de gaz à effet de serre requiert une action sur le parc existant. La diminution des besoins de chauffage, l’utilisation des matériaux biosourcés issus de l’économie circulaire ainsi que la mobilisation des énergies renouvelables sont ainsi inscrites dans la feuille de route dédiée à l’habitat.

HAB1. Déployer des plateformes territoriales de la rénovation énergétique à l’échelle métropolitaine afin d’accompagner les habitants dans leurs parcours de rénovation ainsi que la montée en compétence des professionnels
HAB2. Créer un Fonds Métropolitain dédié au financement de la rénovation et de la sobriété énergétique

La lutte contre la précarité énergétique est également l’une des priorités du PCAEM. Près de 15 % de la population métropolitaine est en situation de précarité énergétique. Pour éradiquer la précarité énergétique d’ici à 2030, la Métropole compte sur la mobilisation et le rassemblement des acteurs (départements et communes intervenant dans les domaines de la rénovation et de la précarité énergétique).

HAB3. Organiser une conférence métropolitaine de la précarité énergétique et soutenir l’outillage du réseau d’acteurs donneurs d’alerte

Le PCAEM vise à renforcer la culture de la sobriété énergétique par la sensibilisation aux éco-gestes et le déploiement des services de pilotage innovants.
La Métropole propose d’animer la dynamique en organisant la Semaine de la sobriété énergétique. Celle-ci sera déclinée à travers le réseau des agences locales de l’énergie et du climat, ainsi que les plateformes Coach Copro et Pass Réno Habitat 93, lors d’ateliers d’échanges.

HAB4. Sensibiliser aux éco-gestes et à la sobriété énergétique

La Métropole souhaite traduire les objectifs du PCAEM en prescriptions dans les documents de planification à venir tels que le Plan Métropolitain de l’Habitat et de l’Hébergement et le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT).
Le PMHH est doté d’un programme opérationnel pour le développement d’une offre de logement et d’hébergement en qualité et quantité adaptées aux besoins des habitants. Il a vocation à impulser les nouveaux standards de construction et de renouvellement urbain en phase avec le Plan Climat Métropolitain. Le ScoT et le PMHH devront comprendre des recommandations précises et des exigences chiffrées à destination des documents territoriaux sur les enjeux climat, air, énergie.

HAB5. Mettre en place les prescriptions environnementales proactives dans le Plan Métropolitain de l’habitat et de l’Hébergement et le Schéma de Cohérence Territoriale Métropolitain

3 actions relatives au parc tertiaire et à l’économie circulaire ont été définies par le PCAEM dans son volet activités économiques (ACT). Objectif : réduire de 70 % les émissions de gaz à effet de serre liées aux activités économiques (scopes 1+2) à 2050.

Le PCAEM fixe un objectif de rénovation massive des bâtiments tertiaires au niveau BBC. Le parc tertiaire de la Métropole du Grand Paris représente, en 2012, 147 millions de m2 et 7 % des émissions de gaz à effet de serre du Bilan Carbone métropolitain. Son mix énergétique est dominé par la composante électrique (61 %). Il s’agit de mettre en œuvre une action forte pour favoriser la rénovation thermique massive du parc existant et maîtriser la demande en électricité dans un contexte d’accroissement des usages numériques.

ACT1. Réaliser un plan de réhabilitation thermique des bâtiments publics anciens
AT2. Déployer le Hub Tertiaire à l’échelle métropolitaine

Le déploiement généralisé des systèmes de management énergétique au sein des bâtiments tertiaires est également visé.
La mise en œuvre d’actions complémentaires de maintenance, régulation et pilotage de l’efficacité énergétique permet des économies supplémentaires de plus de 15 % en énergie finale sur l’ensemble des postes de consommation. Ces actions intègrent les efforts en matière de changements de comportement, qui passe par une politique volontariste de sensibilisation et de mobilisation des occupants.

ACT2. Instaurer la supervision énergétique des bâtiments tertiaires publics et accompagner la supervision énergétique dans les TPE/PME, grâce à une mutualisation des ressources humaines (équipe mobile d’energy managers métropolitains) ainsi que des outils de pilotage

La Métropole du Grand Paris souhaite développer l’économie circulaire et le réemploi des matériaux dans le secteur de la construction.
Les produits de construction et les équipements utilisés dans le bâtiment représentent environ 60 % des émissions de gaz à effet de serre sur le cycle de vie complet du bâtiment et une proportion encore supérieure pour les bâtiments à haute performance énergétique. Le PCAEM prévoit un déploiement progressif des labels E+C- et BBCA avec une montée en puissance des bâtiments à faible impact carbone.

ACT3. Accompagner le développement de l’économie circulaire et du réemploi

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