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Partenariat sur la formation professionnelle dans le bâtiment

publié le 14 juin 2010 (modifié le 6 septembre 2013)

Signé par le ministère de l’Ecologie, EDF, le Plan Bâtiment Grenelle et les fédérations, ce partenariat vise à accompagner les professionnels du bâtiment et à leur permettre de relever les défis du Grenelle Environnement.

Le Gouvernement s’engage résolument auprès des professionnels du bâtiment, afin de leur permettre de relever les défis du Grenelle Environnement. Dans cette optique, le Ministre de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement Durable et de la Mer, en charge des Technologies Vertes et des Négociations sur le Climat, la secrétaire d’État auprès du ministre d’État et le secrétaire d’État chargé du Logement et de l’Urbanisme, ont signé avec Henri PROGLIO, président-directeur général d’EDF, et les professionnels du bâtiment, un partenariat sur la formation professionnelle dans le secteur du bâtiment, dans le cadre de la mise en œuvre du Grenelle Environnement, le 14 juin 2010.

Il prévoit la révision générale des Règles de l’Art de la construction, ainsi que la formation aux économies d’énergie de 120 000 professionnels du bâtiment. EDF contribue à ce programme à hauteur d’environ 70 millions d’euros, grâce au dispositif des certificats d’économies d’énergie.

Le secteur de la rénovation est un secteur-clé pour la relance de l’économie et le développement des métiers de la croissance verte. Le secteur de la rénovation du bâtiment emploie près de 100 000 personnes, pour un chiffre d’affaires estimé à 9 milliards d’euros.

Avec la mise en oeuvre du Grenelle Environnement, le chiffre d’affaires du secteur devrait être multiplié par plus de deux d’ici 2012 pour atteindre 18 à 22 milliards d’euros par an, ce qui devrait amener la mobilisation de 120 000 emplois supplémentaires dans ce secteur très intensif en emplois et peu délocalisable.

Le Grenelle Environnement prévoit de généraliser les « bâtiments basse consommation » à l’horizon 2012 (avec une anticipation pour les bâtiments publics et tertiaires), et les « bâtiments à énergie positive » à l’horizon 2020. Ces objectifs sont fixés à l’article 4 de la loi « Grenelle 1 » du 3 août 2009. Alors que la réglementation thermique, mise en place en 1975 et progressivement renforcée, a déjà permis de diviser par 2 la consommation énergétique des constructions neuves, le Grenelle Environnement prévoit de diviser encore par 3 les consommations énergétiques des bâtiments neufs d’ici 2012 : la consommation moyenne d’énergie primaire des constructions neuves devrait ainsi passer de 150 kWhEP/m2/an aujourd’hui à 50 kWhEP/m2/an en 2012.

Avec le Grenelle Environnement, il s’agit donc de réaliser, d’ici 2012, un « saut énergétique » plus important que celui réalisé ces 30 dernières années. Les demandes de certifications « BBC-Effinergie » déposées auprès des organismes certificateurs connaissent une très forte croissance : 20 000 demandes en 2009, soit 10 fois plus que prévu initialement. Le Grenelle Environnement a ainsi pris plus d’un an d’avance dans le domaine de la construction neuve.

C’est pourquoi, il est nécessaire d’accompagner les professionnels du bâtiment dans cette mutation écologique. L’atteinte des objectifs du Grenelle Environnement, notamment pour le parc des bâtiments existants, nécessite la mise en oeuvre de solutions et/ou de combinaisons de solutions qui restent largement à affiner et à valider quel que soit le domaine concerné : isolation de la toiture et des murs, changement des fenêtres, ventilation modulée, mise en place de chaudières performantes ou chauffage et production d’eau chaude par des énergies renouvelables, etc.

D’autre part, seule une approche globale des bâtiments à rénover thermiquement permettra de proposer des solutions efficaces et cohérentes entre elles, de garantir la qualité de réalisation ainsi que le niveau de performance finale, sans générer de sinistres ni de nouvelles pathologies. Il s’agit donc pour chaque corps de métier du bâtiment, d’acquérir une vision globale des bâtiments, du point de vue de l’efficacité énergétique.

Il s’agit bien d’une véritable rupture qui va demander une double adaptation, technique et organisationnelle, des entreprises, artisans et autres acteurs du bâtiment.Sur le plan technique, la mise en oeuvre des technologies les plus performantes devra être réalisée, dans le neuf comme dans l’ancien, en évitant toutes les erreurs de conception, aussi minimes soient-elles, ainsi que les moindres non-qualités de mise en oeuvre. Sur le plan organisationnel, les entreprises et les artisans devront, pour être plus efficaces, pouvoir donner des conseils globaux à leur client en dehors même de leur corps de métier. Les entreprises et les artisans devront également apprendre à mieux se coordonner entre eux.